lundi 17 octobre 2011

THE FIRST TIME

Lundi soir je m'ennuyais ferme face à mes exos de compta aussi, après 15 longues minutes d'acharnement, je me suis mise à faire à vagabonder sur les internets. Sur les conseils avisés d'un de mes anciens collègues, je penchais une oreille à Composer, nouvelle signature d'InFiné. Le label lyonnais traditionnel vu comme branché électro intello (Arandel, Apparat, Clara Moto etc.) a su grâce à Composer franchir le pas de l'électro pop, sans pour autant travestir son image. Pour se faire Eric Raynaud (Fraction) et Guillaume Eluerd (The Year Of The Dog) fusionnent leur savoir-faire. L'électro pour le premier, la folk pour le second, ce qui explique sans doute la particularité de cet album, une électro-pop mélancolique, à l'encontre de ce que l'on attend du genre. Vous ne me croyez pas? Écoutez "The First Time" et dites m'en des nouvelles.

"Check Chuck" issu de leur premier EP éponyme, (qui ne reflète en rien The Edges Of The World, disponible à l'écoute ici )

dimanche 16 octobre 2011

MAKE ME PROUD

Après s'être repus des vidéos et textes sur la belle Lana del Rey, voilà, qu'on la découvre enfin en live, sur le plateau du Later Live... with Jools Holland. Eh bien, quelle déception. Après le buzz qu'elle a suscité depuis plusieurs mois on s'attendait sans doute à trop mais certainement pas pas à découvrir une jeune femme quelconque, maîtrisant sa voix, son texte et le rythme de sa chanson, Video Games, avec difficulté.


Même constat, peut-être un peu moins sévère, lorsqu'elle est accompagnée par Woodkid, lors du concert de ce dernier à NY:

Sans comparaison avec la version album:


Pour ne pas rester sur cette fausse note, prenons l'exemple inverse avec "Make me proud" qui ne m'avez pas franchement emballé en mp3 mais qui prend toute son ampleur en live :
Ce qui laisse présager d'un prochain album, Take Care (sortie prévue le 15 novembre), très prometteur de la part Drake, à ajouter à vos wishlists.

vendredi 14 octobre 2011

ON AURA TOUT VU

Merci la BBC Radio 1.

The Horrors - Best Thing I Never Had (Beyoncé cover)
The Horrors - Best Thing I Never Had (Beyonce cover) by the3penguins

Beyoncé - Best Thing I Never Had

mardi 11 octobre 2011

LES ÎLES FUGEES

Les Black Keys ont (enfin) annoncé la sortie de leur nouvel et 7ème album, El Camino, le 6 décembre, que je vais de ce pas ajouter à ma wishlist de Noël. Peut-être ajouterai-je également une place pour le 25 janvier pour leur concert au Zénith, même si je déteste cette salle trop grande, mais bon on ne va pas leur reprocher d'être bons.

Et comme si cette bonne nouvelle ne suffisait pas, ce soir est (enfin) le jour du concert d'Hanni El Khatib à la Flêche d'Or -merci Grandcrew, je ne tiens plus en place.

Hanni El Khatib - Come Alive

Hanni El Khatib - Dead Wrong

vendredi 17 juin 2011

I MET HER AT COACHELLA


Sûrement parce que Frank Ocean est mon petit préféré du gang over buzzé d'Odd Future et que "Novacane" est mon morceau favori de Nostalgia/Ultra, je me sens obligée de poster le clip l'illustrant, à base de meufs bonnes, d'hallu et de panda (SPOILER ALERT):


frank ocean [novacane] from christopher francis ocean on Vimeo.

mardi 3 mai 2011

DRAWN WITH ME


Si je pouvais, je n'écouterais que des chansons dans lesquelles je pourrais me noyer.

Bon naufrage.

Vous pouvez tout télécharger d'un coup :

Ou une par une:

- Alain Bashung - Tel
On ne remercie jamais assez le mode aléatoire de son iTunes qui permet de redécouvrir des merveilles oubliées.

- Alex Beaupain - Et Tu T'en Veux Tellement
Non, elle ne vient pas de Pourquoi Battait Mon Coeur, mais j'y suis revenue, Pavlov quand tu nous tiens.

- Benjamain Biolay - Les Séparés
La tristesse à l'état pur. Ou comment avoir des frissons en plein été.

- Dominque A - La Relève
Je suis longtemps passée à côté de Dominique A, mais j'ai finalement décidé de lui donner une chance, jusqu'ici je ne le regrette pas.

Quand j'en ai assez de "France Culture".

Parce que la demoiselle ne chante jamais aussi bien qu'en français.

- The National - Racing Like A Pro
Parce que je dois bien faire des choix.

- Alcoholic Faith Mission - My Eyes To See
On dit merci à SXSW.

- Cults - You Know What I Mean
Un temps cotonneux, l'autre plein de vie, le parfait entre deux, entre rêve et réalité.

Bien que j'ai l'impression d'entendre le générique des Feux de l'Amour pendant les 1ères secondes de la chanson, il suffit que la douce et mélancolique voix de la soprano Rachel Zeffira raisonne, pour que je sombre tout à fait (Faris -The Horrors- n'est là que pour faire joli à côté).

Je ne comprends toujours pas très bien pourquoi cette chanson me fait froid dans le dos et pourtant elle y parvient à chaque fois.

L'écouter en boucle et ne s'en lasser, jamais.

La légende veut que la chanson ait été écrite à la demande d'Andy Warhol, pour Edie Sedgewick. Quand on connaît la fin tragique de cette dernière, le poids de la chanson est double.

- Beyoncé - Halo
Vous ne vous y attendiez pas à celle là hein, ouais ben je suis (re)tombée sur le clip, est mon coeur s'est serré.

mercredi 23 mars 2011

MY TEENAGE WIFE


Les raisons pour lesquelles on aime une chanson sont infinies. Il suffit d'une voix qui nous touche, de notes de piano qui nous mettent la chaire de poule, d'un flow qui nous oblige hocher la tête en rythme, un choeur qui réchauffe le notre et j'en passe. Mais le plus souvent c'est finalement parce qu'une chanson nous parle que l'on jette son dévolu sur elle, parce qu'elle retrace un semblant de notre histoire personnelle ou encore parce qu'un texte a réussi mettre les mots exacts sur quelque chose que vous n'arriviez pas définir.

Et si on corsait l'histoire en se restreignant à un seul mot un seul. Car personnellement c'est parfois grâce à la présence d'un mot (réel ou supposé) que je suis capable d'écouter un morceau en boucle. La preuve par 6.


Hervé Villard - Capri C'est Fini

Je ne me souviens même plus de la 1ère fois où j'ai entendu cette chanson tellement j'ai l'impression qu'elle fait partie du bagage musical familial. Petite, j'étais persuadée que le dude chantait "caprice c'est fini", du coup je me sentais bien moins seule, comme on me reprochait sans cesse d'en faire, des caprices, ben ça faisait écho, t'as vu.

Nathalie Imbruglia - Torn


J'ai 10 ans et je suis persuadée d'entendre "lullaby" (berceuse), à la place "little late", un jour d'été ma correspondante irlandaise m'apprendra l'affreuse vérité, je ne m'en suis jamais vraiment remise.

Regina Spektor - Samson

J'ai dû écouter cette chanson plus de mille fois et c'est difficile de ne plus l'écouter comme un tout, cela dit je me rappelle qu'à la première écoute si j'avais appuyé sur replay c'était pour ré-entendre "sweetest downfall".

James Blake - Limit To Your Love

Persuadée que James nous fait les louanges d'une savoureuse "waffle in slow-motion" et non d'une niaise "waterfall", je trouvais cette chanson incroyablement drôle. Après avoir découvert le pot aux roses, je garderai ma version.

Surfer Blood - Catholic Pagans

Pour le mot "cocaine" et "liquor", pas que je sois drug addict ou autre, mais j'aime la prononciation anglaise de ces deux termes, toute en angles pour le premier et arrondis pour le second.

Air Bag One - Sweet England

C'est dès l'instant où j'ai entendu "revery". Un mot mêlant à la fois douceur et légèreté mais dont la prononciation à quelque chose de solennel (sans doute dû à sa consonance française), que j'ai vraiment su que ce morceau ne me lâcherait plus.

mardi 22 février 2011

WHO THE FUCK IS ARCADE FIRE?

Patrick Bower (& The World Without Magic) n'est pas le prochain buzz band. C'est le projet d'un homme qui a de la bouteille, pas moins de dix ans de métier derrière lui, et qui prend son temps. Pas par paresse non, mais par souci du détail. Celui de faire une pop mélancolique qui nous colle à la peau. Rencontre autour d'un café à parler musique, la sienne et celle des autres, et ce à quoi peut aspirer un grand barbus de trente deux ans. 



Peux tu présenter ton groupe et ta musique?
Je m'appelle Patrick Bower et mon groupe s'appelle The World Without Magic, on vient de Brooklyn, New-York. On nous décrit souvent comme un groupe qui fait du folk, étant donné que je joue de la guitare acoustique mais je dirai qu'il s'agit de pop psychédélique.  

Comment s'est passé ton concert vendredi?
C'était vraiment cool, on a adoré le lieu (la Flèche d'Or, ndlr).

C'était la 1ère fois que tu y jouais?
Oui, la dernière fois on a joué à l'International et au Pop In, donc là c'était une salle beaucoup plus grande, mais les gens ont eu l'air d'aimer. On jouait en premier mais il y avait du monde.

Tu rejoues mardi à l'International, tu as hâte, tu stresses?
Je ne suis pas stressé, non. Enfin si, mais que les jours "off". J'aime avoir un but, avancer. Mais bon ça me donne l'occasion de voir Paris. En plus aujourd'hui c'est la Saint Valentin, donc je vais pouvoir emmener ma copine déjeuner après.

Tu prends ça au sérieux la Saint Valentin?
Non, c'est juste une bonne excuse pour se faire un bon restaurant!

Hier c'était les Grammy's tu as regardé?
Non, mais je sais qu'Arcade Fire a gagné. Ce n'est pas mon truc. J'ai aimé les 2 premiers albums mais ils me rappellent Bono de U2 maintenant! (rires) Je n'arrive pas à me faire à leurs manières. Ils ont de l'ambition et tant mieux pour eux, on a besoin de grand groupe rock'n'roll dans le monde.

Ce qui a surpris tout le monde c'est que ce sont les Black Keys ont gagné l'album de l'année.
Ça c'est cool, je suis heureux pour eux vraiment, ils sont géniaux!

Qui t'inspire dans l'industrie musicale?
Je dirais que les carrières de Scott Walker et Robert Wyatt m'inspirent profondément. Ce sont deux artistes qui ont des visions si particulières, complètement intemporelles et qui, passés 50 ans, arrivent à faire de la très bonne musique. Et dans la pop, Elvis Costello fait de l’excellente musique, il a fait de très bons choix au fil des années. Je me sens proche de quelqu'un comme Bill Callahan. Il a une bonne attitude, très terre à terre, il se considère comme un artiste et pas comme une rock star. Et il en va de même pour moi, je n'ai jamais voulu être une grosse pop star, je veux simplement faire la musique qui m'intéresse.  

Quand as-tu décidé de faire de la musique? Il y a eu un événement déclencheur ou tu berces dedans depuis tout petit?
Depuis tout petit. Mon père était chanteur dans un groupe, j’avais 16 ans lors de mon premier concert, je faisais sa 1ère partie. Ensuite persévérer la dedans, c'est autre chose, mais je passe mon temps à écrire et enregistrer et je veux que les gens écoutent ce que je fais, donc je n'ai pas vraiment le choix. Je ne peux vraiment pas me passer d'écrire.  

Comment ça se passe justement au niveau de la composition et de l'écriture? Par lequel commences-tu?
J'essaie de tout faire en une fois. J'ai une idée, souvent la musique, ensuite j'ai ce rouleau de papier de 3 m de long et j'ai écrit toutes mes chansons dessus. Je peux écrire que quelques notes sans forcément finir la chanson mais c'est un bon moyen pour moi de garder une trace de ce que je fais.

Et ensuite tu fais comment pour choisir parmi toutes celles que tu as composées?
Ça c'est la partie la plus difficile! Déjà il y a notre label, notre manager qui nous demande certains trucs ce qui me pousse à terminer et avoir une date butoir aide quelque part.

Où rêverais-tu jouer?
Chez moi à New-York, dans le Bowery Ballroom. C'est un peu comme la Flèche d'Or, en plus grand et c'est vraiment très beau. J'ai vu The National, quand ils ont commencé à percer là-bas, ils y ont joué cinq soirs de suite. Donc je pense que ça serait très romantique d'y jouer et fantastique de le remplir mais bon là je tourne en Europe et je joue dans pleins de villes magnifiques. J'aimerais jouer un peu plus au Nord, explorer un peu. 

C'est comment la vie en tournée? Tu aimes, tu t'ennuies?
Non, j'aime bien. Je m'y habitue de plus en plus. Aux États-Unis, être en tournée c'est nul, tu es dans un van, tout est loin, tu passes ta vie en voiture, c'est super ennuyeux. Mais ici, tu prends le train, et peut-être parce que je n'ai jamais fait de tour bus pour moi c'est génial, j'ai l'occasion de me reposer dans le train pendant quelques heures, ensuite arriver dans la ville suivante, ça me convient parfaitement. C'est un des Rolling Stone qui disait "une tournée c'est 5% sur scène et 95% d'attente". C'est ce que je n'aime pas, toute cette attente. Même quand tu vas à la salle de concerts, tu fais tes réglages à 18h et tu ne joues pas avant 23h, ça te fait 5h d'attente, c'est pourquoi il y a autant d'alcooliques dans la musique!

Ton groupe s'appelle The World Without Magic et justement qu'est-ce que serait un monde sans magie pour toi?
En théorie c'est le lieu où je ne peux pas faire de musique, ni être entouré des gens que j'aime. J'ai longtemps lutté contre mon côté assez déprimé et je crois que la musique m'a permis de m'en extirper. Donc oui un monde sans musique serait plat, terne, sans caractère, même si ça sonne très niais dis comme ça.  

Pour qui rêverais-tu d'ouvrir?
The National! Je les respecte beaucoup aussi bien en tant que paroliers que musiciens. Boxer est pour moi leur meilleur album, les paroles sont géniales. Ou sinon Robert Wyatt, je peux continuer comme ça longtemps... Pour David Bowie!

Ton meilleur souvenir jusqu'ici avec ton groupe?
Je pense que c'est un soir à Paris, on a réalisé qu'on était loin de chez nous et que malgré tout on se sentait acceptés, au Pop In je crois. Je me sentais apprécié, que les gens acceptaient de me donner une chance, c'est tout ce que je demande. Trouver les bonnes conditions pour que les gens aient envie d'écouter ta musique, c'est le plus dur. Il y a eu un moment comme celui-ci à Madrid également.  

dimanche 16 janvier 2011

BLACK AND YELLOW

Un nom à coucher dehors, une pop enchanteresse, un humour décapant, voilà la formule magique des six lillois de Roken Is Dodelijk. Après un EP, The Terrible Things, dit "du matin", qui est, après vérification, en effet parfait pour vous mettre de bonne humeur pour la journée, on attend avec impatience leur premier album, prévu pour mai. Entretien téléphonique, entrecoupé de fous rires avec Jérôme Voisin, le chanteur du groupe.





Roken Is Dodelijk (Fumer c'est mortel, en néerlandais) c'est pour être sûr que personne n'arrive à retenir votre nom ou c'est un trip défoncé à Amsterdam en voyant votre paquet de clopes?
Non, on s'est juste dit que ce serait bien de trouver un nom qui permette de faire un suicide commercial, c'était parfait!

Etant tous originaires de Lille (mise à part un qui vient de Lens), vous pensez quoi de la scène lilloise actuelle?
C'est super vivace, il y a beaucoup de styles de musiques différents qui sont représentés et du coup il y a vraiment beaucoup de gens qui font de la musique à Lille. Je crois que je ne connais pas beaucoup de gens qui n'en font pas en fait.

Une journée type pour Roken Is Dodelijk?
On se réveille vers 19h, on prend une douche et à 19h30 on va au bar (rires). Non, non, déjà elles sont différentes pour chacun puisqu'on est six dans le groupe et qu'on ne fait tous la même chose tous les jours, comment décrire une journée type? Faut mentir? Personnellement je passe beaucoup de temps à bidouiller sur mon ordinateur des nouveaux morceaux, on passe pas mal de temps avec Jérôme, le guitariste du groupe, pour composer des nouveaux morceaux et travailler sur les projets en cours. Ça se passe beaucoup dans un caleçon dans un salon!

J'ai entendu dire que l'album avait été enregistré en trois semaines en Bretagne, dans une ferme abandonnée, tu confirmes?
Ce n'est pas une ferme abandonnée, c'est un corps de ferme qui est utilisé parfois par une salle de concert, vers Carray, qui s'appelle le Bacardi, je ne sais plus le nom de la ville (Callac, ndlr). Ils se servent de ce corps de ferme pour loger des groupes, on avait entendu parler de cet endroit et après avoir visité d'autres lieux en Bretagne, on a choisi celui là. Le but c'était de passer trois semaines un peu en autarcie pour enregistrer quelque chose. Donc on était dans ce grand corps de ferme avec plein de chambres qu'on a transformé en studio, on est venu avec tout le matériel, il y avait une chambre avec la batterie, une chambre avec la guitare, une autre avec les claviers, une autre avec les voix, c'était assez marrant on dormait au milieu du matériel.

L'enregistrement s'est passé comment, vous aviez déjà tout préparé ou vous avez laissé de la place à de l'impro?
On a travaillé avec un réalisateur qui est Fred Avril, qui lui a fait pas mal de choses différentes, il a sorti deux albums chez F Communications, le label de Laurent Garnier, plus électro, il a fait des BO de films, notamment le court métrage « Music for One Apartment and Six Drummers », qui s'appelle Sound Of Noise, primé au festival de Stockholm, il a eu le prix de la meilleure BO. On a travaillé avec lui pendant toute une période auparavant, pour préparer l'enregistrement. On a sélectionné une vingtaine de morceaux, puis le nombre c'est réduit au fur et à mesure . Sur les trois semaines on a fait une semaine où on finalisait ensemble les derniers arrangements, les structures des morceaux et les deux dernières semaines, on a enregistré comme des stakhanovistes, on se levait vers 10h et couchait vers 5h du mat, pendant trois semaines donc c'était un peu physique. On a tout enregistré en condition live, il y a quelques prises qui sont refaites après, par exemple des arrangements de claviers ou de voix mais la base du truc on ne voulait pas que ce soit quelque chose de fait prise par prise avec un clic, mais vraiment avoir un jeu de groupe.

Entre votre dernier EP, The Terrible Things, et votre album à venir, quelles vont être les différences majeures? Sachant que deux morceaux de The Terrible Things seront sur l'album.
La production est un peu différente, sur l'EP il y a cinq titres qui ont été mixé par nous à la maison, donc on a laissé beaucoup d'erreurs, d'imperfections avec lesquelles on a joué. Fred Avril lui, dans sa méthode de mix est beaucoup plus clair et beaucoup large, donc c'est déjà la différence entre les deux titres qui sont sur l'EP et les autres. C'est un son un peu différent, plus péchu que sur l'EP.

Oui, car vous aviez décrit le son de l'EP comme une musique du matin.
Voilà. On avait deux titres de l'album qu'on avait pris pour cet EP et on a essayé de construire quelque chose de cohérent autour de ces deux titres. On s'est dit que c'était une direction qui nous intéressait, ça c'est ce qu'on peut mettre le matin pour se réveiller, pour partir du bon pied dans la journée. Je pense que c'est quelque chose qui parle à plein de gens, après ça ne se traduit pas dans la même musique pour tout le monde, il y a des gens qui n'écoutent pas du tout ce genre de musique le matin mais en tout cas pour nous c'était le genre de disque que l'on souhaiterait pour commencer une journée.

Pourquoi chanter en anglais?
Pour moi c'est quelque chose d'assez naturel et je n'ai jamais vraiment écouté de musique chantée en français. Pour moi l'imaginaire musical est beaucoup plus lié à la langue anglaise, j'ai déjà tenté d'écrire en français et ce n'est pas naturel. J'ai l'impression que le sens limite beaucoup la musicalité en français, on doit faire beaucoup plus attention aux sens des paroles en dehors de la musique, ce qui n'est pas le cas en anglais, où les mots en eux mêmes attirent la musique, c'est à dire qu'il y a une rythmique dans les mots qui est déjà mélodieuse. Alors que les intonations et les mots en français sont monocordes à la base, même s'ils sont plus variés, plus précis, je trouve que c'est plus dur de jouer avec avec justesse. Il y a des gens qui le font très bien, mais chez nous ce n'est pas très naturel de chanter en français.

Si je fais un parallèle entre vous, Roken Is Dodelijk, les Bewitched Hands et Arcade Fire tu vois le lien ou je suis complètement à côté de la plaque?
Le point commun c'est qu'on est beaucoup sur scène avec une fille dans le groupe. On aime bien tous également s'exprimer en live, avoir quelque chose d'un peu chorale, comme tout le monde chante, dans la manière d'aborder les lives il y a quelque chose de commun, après sur disque c'est quand même très différent.

Quels sont vos influences, à six elles doivent être nombreuses mais celles sur lesquelles vous vous rejoignez?
On a déjà discuté de ça tous ensemble parce qu'un jour on nous a demandé « quels sont les cinq CDs que vous avez en commun? », et on s'est rendu compte qu'on a pas cinq CDs en commun! Moi par exemple, j'écoute pas énormément de musique différente, j'aime beaucoup les crooners ou les groupes acapellas, Jay aime bien Neil Young, Guiguite c'est une sorte de boulimique de musique qui écoutera plus de disques dans sa vie que j'écouterai de chanson, c'est très varié.

Justement si tu avais un album (mis à part le votre) que tu attendais en 2011 ce serait lequel et pourquoi?
L'album de Roken va vraiment être... Non, pour 2011 j'espère que nos copains de Baden Baden vont sortir leur album. Eux pour le coup, il y a une vraie trajectoire parallèle, ce sont nos potes à la base, ils ont commencé un peu après nous mais en gros j'avais présenté mon pote Lardon, à Eric, le chanteur et leur bassiste c'est un super pote de notre bassiste. On est très proche, on fait des choses en commun parfois, donc ça serait très bien que l'année prochaine ils sortent un album en même temps que nous comme ça on pourra faire plein de tournées ensemble.

Votre prochain c'est avec eux en plus, non?
Oui, on fait un showcase à la Fnac le 20 et le 27 janvier au joue avec eux, c'est cool ça fait longtemps qu'on a pas joué ensemble. Je crois que la dernière c'était à Paris à l'OPA il y a 2/3 ans, donc oui je suis super content.

Arrivez-vous à vivre de votre musique?
Oui on arrive à vivre comme des cochards! (rires) C'est clair que le rapport au temps qu'on y passe et l'argent qu'on gagne c'est pas énorme mais on se consacre principalement à ce projet.

La scène: kiffe ou stress?

On est jamais stressé avant de monter sur scène, c'est vraiment quelque chose qui est assez naturel. Ça fait un bout de temps que l'on tourne ensemble donc on se connait bien, c'est vraiment un kiffe pour nous, sinon on ne ferait pas ça.