dimanche 6 décembre 2009

IT'S WONDERFUL. IT'S JUST ROUTINE.


Un concert le dimanche soir est assez rare pour être souligné. Pour l'occasion l'Aéronef nous propose un concert en mode intimiste: la scène principale est fermée, Wild Beasts se produira sur la petite scène du fond, devant un public certes restreint mais composé uniquement de connaisseurs.


La première partie est un illustre inconnu qui semble tellement s'excuser d'être là qu'il en devient attachant. Il en oublie même de se présenter! Après recherche ce dernier se nomme Geoff Mendelson et développe deux projets parallèles. Spasmodic Joy pour le côté folk et Elder Threat Block pour le côté expérimental. C'est sans doute lui qui définit le mieux ses projets: « Spasmodic Joy is about being an adult. Elder Threat Block is about being a child. I, Geoff Mendelson, try to create music among other useless things ». Ce soir il joue devant nous uniquement accompagné de sa guitare acoustique, de sa jolie voix et de ses ballades mélancoliques (dont les paroles ont inspiré certains de mes derniers titres d'articles). On le sens très nerveux, à deux reprises il se perd dans les paroles, balbutie, avant de se reprendre jouant avec violence, comme énervé contre lui même.

Une fois sa prestation terminée le public se reserre et c'est au tour des petits anglais sauvages de jouer. A peine arrivé sur scène, le public est déjà conquis, certains émettant des bruits singuliers presque animaliers. Passons. Leur prestation n'est pas bonne, elle est divine. The Devil's Crayon, We Still Got The Taste Dancin' On Our Tongues, Cheerio Chaps Cheerio Goodbye, All The King's Men & Two Dancers (I) m'emmènent au paradis. L'impression d'être transportée hors du temps pendant une heure. Je reste les yeux écarquillés, les oreilles grandes ouvertes, la peur de perdre une miette de ravissement. Ravis d'être là, ils ne cesseront de nous remercier d'être venu les écouter. Un dimanche soir qui plus est. Ils paraissent même surpris qu'on leur réclame un rappel à force d'applaudissements et de cris. Comment vous dire que personne ne souhaite voir le rêve s'achever.

mercredi 2 décembre 2009

IT'S TIME FOR NEW LOVER


"Je suis seulement fasciné par ceux qui se consument, se brûlent, se détruisent.
Tu veux mon avis? Je vais te le donner quand même! Tu es un lâche. Un vrai. Obsédé par la nuit, incapable de te coucher après trois heures. Tu veux chuter en ayant la certitude de te relever. Ta vie est une théorie. Oui, ta vie est une multitude de théories. Action ou vérité? Bien entendu, tu choisi vérité. Tu es fasciné par ceux qui se détruisent pour la seule raison que tu en es incapable. Mais je n'ai pas peur de la mort. Ah oui! Prouve le! Ouvre toi les veines! Non pas comme ça? Je ne te parle pas de ces entailles ridicules. Prends un vrai couteau, et coupe. Tu sais bien qu'il faut le faire dans le sens des veines. Suicide toi!
Tu vois, tu ne peux pas."

mardi 1 décembre 2009

JE CRACHE SUR LA CHANSON FRANCAISE


Peut être est-ce dû au spleen que je laisse peu à peu s'installer dans mon quotidien mais en ce moment Bashung me manque. Je suis triste à l'idée que plus jamais il ne me ravira le cœur d'une nouvelle composition. Bashung est comme le bon vin il se bonifie avec le temps, comme le prouve son dernier album, le fabuleux Bleu Pétrole. J'avoue l'avoir mal connu de son vivant: deux trois chansons par ci par là mais c'est au jour de sa mort que je suis devenue curieuse. Je suis restée intriguée devant l'engouement que ce dernier pouvait susciter auprès des jeunes et des moins jeunes. Et, piquée au vif, je me suis mise à écouter ses albums. Subjuguée devant cette voix, sa façon de jouer avec les mots, j'ai continué à fouiner tel un camé en manque. Et voilà qu'aujourd'hui après avoir découvert un à un ses différents titres et dévorant sa biographie, il me manque. Il était l'un des seuls à savoir encore manier le verbe. Lui donnant une dimension nouvelle et un sens infini. Grâce à lui la chanson française et plus encore le rock français n'a plus eu à baisser les yeux. Ceci explique sans doute pourquoi je vous rabâche les oreilles sur Biolay (des inédits ici, btw). Le seul, à mon sens, à pouvoir s'estimer dans la lignée du maître.

vendredi 27 novembre 2009

WILL YOU MARRY ME BELLA?

[mode prépubère ON]



Oui oui vous ne rêvez pas je vais bien vous parler de Twilight. Ne vous moquez pas c'était pour « l'école »! Bon d'accord j'ai peut-être proposé de faire un reportage sur le phénomène Twilight mais j'avais surtout besoin de me donner bonne conscience et une raison d'accompagner mes amies, qui elles assument complètement.

Je n'avais pas aimé le premier volet, on m'avait vendu de la tension sexuel à foison, je n'y ai vu que du feu. Alors pourquoi retenter l'expérience? Une raison, une seule: Robert Pattinson. J'avoue que la vue de son torse dans le trailer est loin de m'avoir laissée de marbre. Ajouter à cela la beauté de la BO, que des oeuvres originales réalisées par des artistes tel Grizzly Bear, The Killers, Death Cab for Cutie, Thom Yorke, Lykke Ly... le résultat ne peut être que meilleur.

Le rendez-vous est donc donné une heure avant la séance histoire de s'assurer des places, par crainte de l'hystérie pré-pubère entretenue par le concert des BB Brunes sur la Grand Place à midi. Lille c'est un peu la ville des teenagers t'as vu. En attendant la séance on se réchauffe autour d'un lait noisette et d'une discussion de fille (la collection pourrie de Jimmy Choo pour H&M, le magnifique serre-tête Maje hors de prix etc). Vingt-cinq minutes avant le début de la séance retour à l'UGC rue de Béthune, seul cinéma à le passer en VO dans la métropole. Déjà une petite file d'attente s'est formée. Le public est majoritairement féminin comme on pouvait s'y attendre. La plupart venues par groupe de deux ou trois, ça piaille de partout mais l'atmosphère est plutôt calme. Au moment d'entrer on sent l'excitation monter d'un cran, le vigile tente de calmer la meute en expliquant qu'il y aura de la place pour tout le monde. Chacun s'installe et en effet bien que la salle soit bien remplie pour une séance de fin d'après midi, il reste des places. A ma droite, deux garçons matent en rigolant toutes ces filles en émoi. Je rirai tout autant si je les voyais devant un film comprenant Megan Fox et Jessica Alba, mais passons.
Ça papote de partout, même durant les bandes annonces, jusqu'a ce qu'un puissant «chuuut» plonge la salle dans un silence quasi religieux quand les lumières s'éteignent. Un petit cri et quelques souffles courts à la première apparition de Rob à l'écran mais l'hystérie s'arrête là. On sent que le budget des effets spéciaux a été augmenté mais il serait bon de se calmer sur les ralentis à la Matrix. Et il faudrait également penser à virer la maquilleuse de Rob ou lui apprendre que la démarcation cou/visage c'est très vilain. Ces détails mis à part les filles en auront pour leur argent: deux heures de film, deux BG, dont l'un d'eux torse nu torse nu pendant la moitié du film. Notons, au passage, le tracé quasi parfait de ses tablettes de chocolat, j'en suis encore sans voix. Mis à part ça, l'histoire est vue & revue, le suspens ne prend pas, on se doute de la fin du film même durant la scène de rupture tant ses yeux, à lui aussi, mentent. Personnellement j'aurais préféré une fin tragique à la Roméo et Juliette pour accentuer encore le côté candide du film et l'assumer pleinement.

-"Alors, t'as aimé Twilight?"
- "La BO est géniale..."

BONUS:
Mon moment préféré restera la niaiserie sans nom de la phrase finale sur laquelle s'achève le film et le fou rire général qui l'a accompagné.

[mode pré-pubère OFF]

Meet Me On The Equinox - DEATH CAB FOR CUTIE
Hearing Damage - THOM YORKE
Rosyln - BON IVER & ST. VINCENT

mardi 24 novembre 2009

MEGAFAUN

Du concert des Dodos au Grand Mix de Tourcoing je ne retiendrais que la première partie. Et c’est de nouveau un problème de réglage qui en est la cause. Les salles lilloises auraient-elles du souci à se faire au niveau des ingénieurs sons ou serait-ce les groupes qui ne savent pas (plus ?) faire leurs réglages correctement ?




Une fois encore la voix du chanteur, ici celle de Meric Long, ne porte pas au-dessus de la puissance de la guitare, des percussions et du vibraphone. Ajouter à cela la sotte idée de mettre de la distortion sur une guitare acoustique ou semi-acoustique (quand ton n'arrive pas à la gérer) et voilà que la beauté des arpèges, entendus dans leurs différents albums (Beware Of The Maniacs, Visiter & Time To Die), disparaît. Résultat, je suis sortie du concert les tympans bousillés.

Attardons nous à présent sur LA nouvelle découverte de cette soirée, le trio américain Megafaun. Cette formation est issue de feu DeYarmond Edison. Souvenez-vous, le premier groupe de Justin Vernon (aka Bon Iver). Ce dernier ayant quitté le groupe afin de se consacrer à sa carrière solo ainsi qu’à des projets parallèles (comme le très bon Volcano Choir), les membres restants décidèrent de perdurer sous un nouveau nom : Megafaun. Composé de deux frères barbus à la guitare et au bonjo: Brad and Phil Cook et d’un batteur : Joe Westerlund. Alors qu’ils sont d’illustres inconnus pour le public français, ces derniers parviennent à nous entraîner dans leur univers folk, teinté de touches country, de quelques pointes de blues et d’un soupçon d’expérimentale. Poussant le public, à première vue un peu réticent, à lever les bras ("for north Carolina") tout en battant la mesure. Ce sont des bêtes de scène, capables de débrancher guitares et micros afin d'aller au plus près du public. C'est alors que l'on découvre sous un nouveau jour leurs voix douces et claires, formant un choeur parfait. Les ballades douces et vaporeuses, par moment, sont entrecoupées de morceaux plus complexes, mélangeant grincements et autres sons étranges. Se rapprochant des cowboys des pleines américaines par leur style, ils ne sont pas s'en rappeler la musique Akron/Family (dont ils font régulièrement la première partie) ou encore Crosby, Stills, Nash & Young. Faudrait-il en rajouter pour vous convaincre de leur excellente prestation?

Drains - MEGAFAUN
Guns - MEGAFAUN
The Fade - MEGAFAUN
The Longest Day - MEGAFAUN

I TRIED NOT TO SMOKE THIS CIGARETTE. I LOVE YOU

FESTIVAL DES INROCKS (2ème soir)



Remplaçant La Roux au pied levé, les trois membres de Two Doors Cinema Club sont LA découverte de ce festival. Dû à l’heure précoce (19h00) et des raisons extérieures à ma volonté, je n’ai pu assister qu’aux dernières chansons mais déjà le public lillois semble conquis, aux vues de la ferveur des déhanchés, certes peu nombreux mais étant donné l'heure c'est déjà beaucoup. Difficile d’être le premier groupe à passer, surtout devant un public pas réellement venu pour les voir, et pourtant le défi est parfaitement relevé.
Viens le tour de l’ex-mannequin reconvertie chanteuse Elizabeth McChesney, désormais connue sous le nom Lissy Trullie. Lissy est grande, blonde, porte des jupes courtes et connaît trois accords de guitare… Je vous entends déjà me traiter de jalouse mais même pas. Sa prestation est loin de me convaincre. Peut-être ne fait elle simplement pas le poids vocalement face au niveau des musiciens qui l’accompagnent. Un bon rythme rock permet au public lillois de se dandiner gentillement malgré tout je ne retiendrais rien d’autre de sa performance qu’elle a de jolies jambes.
Petite pause avant la très attendue (au moins pour ma part et mes petits camarades) Florence and The Machine. Pendant une heure elle va nous embarquer dans un univers de fleurs, de couleurs chatoyantes et autres voix ensorcelantes. Sa voix, déjà magnifique dans l’album Lungs, l’est encore d’avantage poussée à son maximum, ce qui transforme un à un les morceaux les rendant à la fois plus puissants et plus touchants. J’en ai encore la chaire de poule. A sa performance vocale sans commune mesure, elle ajoute de grands mouvements de bras, de chevelure, donnant une tournure théâtrale à son show. Le public se déchaînera dès les notes d’ouverture de Between Two Lungs jusqu’aux notes de clôture de Rabbit Heart (Raise It Up).
Le public est à présent survolté pour les petits génies de Passion Pit chargés de fermer le Festival des Inrocks de Lille. Malheureusement la prestation de ces derniers ne sera pas à la hauteur de l’excitation provoquée par Florence. Ce n’est pas que Passion Pit soit mauvais sur scène, mais il y avait un sérieux problème de micro pendant le concert. Malgré de nombreux « put your microphone louder », Michael Angelakos ne tilt pas. Sa voix est dès lors noyée par la puissance de la basse, synthé, clavier de la batterie. C’est vraiment dommage, sachant que toute la beauté de leur musique vient précisément du contraste entre cette voix fragile, parfois quasi cristalline et la force des instruments.

On notera que malgré tout l’annulation de La Roux chaque groupe a son quota de roux.

mardi 10 novembre 2009

PROMIS APRES J'ARRETE.

Je sais que je ne devrai pas réécrire sur Biolay mais je ne tiens pas et je DOIS vous raconter ma rencontre avec le dit chanteur, il y a une semaine, au forum de la Fnac Montparnasse.


Certains ont été plus téméraires que moi concernant l'interdiction de prise de photo.

Arrivée avec 15 minutes d'avance je m'installe sur une des dernières chaises disponibles. La foule est assez âgée, entendez moyen d'âge trente ans. Le rendez-vous est fixé à 17h30 pourtant à 45 toujours pas de B.B et la foule ne cesse de grossir, n'ayant plus d'autre choix que de se tenir debout. On entend certains s'impatienter, personnellement je m'y attendais et je capte le wifi de la Fnac sur mon iPod touch, donc tout va bien. Avec trente minutes de retard voilà notre Benjamin national habillé d'un col en V bleu marine, qui se faufile dans la foule en s'excusant, la tête baissée, en direction des loges. La Mme Fnac prend le micro pour faire une annonce: «Benjamin est arrivé », cimer meuf on avait pas remarqué...

Quelques minutes plus tard, Benjamin arrive enfin face au public venu l'écouter, saluant d'un signe de tête, l'air à la fois intimidé et heureux d'être là. S'en suivront quarante-cinq minutes d'interview et 20 minutes d'échange avec le public. On sent que B.B s'est assagi, il en a bouffé par le passé et il a compris qu'il devait faire profil bas pour qu'on le juge enfin sur son travail et non pas sur ses dires. Déçue? Peut-être un peu oui, j'aimais son côté mauvais garçon qui n'a pas peur de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Mais je comprends également qu'à présent il préfère garder ce qu'il pense pour lui et se concentrer sur son travail d'artiste.

Quelques anecdotes de cette rencontre:
- La sirène que l'on entend sur Night Shop, c'est réellement celle de l'épicerie en bas du studio de la Scène. C'est la seule chanson qu'il n'arrivait pas écrire, il a dû s'y reprendre à quinze reprises, alors qu'à l'ordinaire les textes sont écrits d'une traite et uniquement peaufinés par la suite.
- Pas mal de chansons n'ont pas été retenues, notamment Power Pop, inspirée des Happy Mondays. Cependant, quelques morceaux seront ajoutés régulièrement sur son myspace, avis aux amateurs!
- Pour Brandt Rhapsodie Biolay et Jeanne Cherhal ont écrit leurs post-its chacun de leur côté, ils ont poussé le vice jusqu'à enregistrer chacun de leur côté, ne sachant pas ce que l'autre dirait. Chacun devait se contenter de ses huit mesures et c'est uniquement après l'enregistrement qu'ils ont enfin entendu ce que l'autre avait écrit. Et pour tous les curieux qui comme moi se demandait à qui appartenait le numéro à la fin de la chanson et bien il s'agit ni plus, ni moins de son ancien numéro, qui depuis a été réattribué à une certaine Eugénie, jeune retraitée du Nord de la France, « Qu'il faut arrêter d'appeler. Sérieusement ». Sa maison de disque a tenté de racheter le numéro mais Eugénie a cru qu'il s'agissait d'une blague de monsieur Lafesse, elle doit s'en mordre les doigts.
- Lyon Presqu'île est bien sûr une vision magnifiée de Lyon. de lui l'enfant de Villefranche sur Saône qui venait plus jeune faire la fête sur Lyon. C'est d'ailleurs là qu'il a fait toutes ces premières rencontres musicales.
- Ton Héritage est, comme tout le monde le sait, la chanson destinée à sa fille, mais que ce dernier refuse qu'elle entende. « La mélodie est trop triste à son âge ».
- Pour La Toxicomanie on peut faire un parallèle avec Let's get lost de Chet Baker.

Pour faire une chanson, il se base sur ce qu'il nomme des "fantasmes de chansons", en commençant par travailler l'instrumental, puis en cherchant une mélodie et enfin en écrirvant les mots qui iront avec la musique.
Il se considère d'avantage comme un artisan que comme un artiste. Il peut parler de choses très personnelles mais uniquement très longtemps après, une fois digérées, ainsi elles ne semblent plus lier à l'intime. C'est sa seule limite, l'intime.

Les artistes qu'il apprécie en ce moment: Emilie Simon, Phoenix, Booba (« c'est le prince du rap français »), Dominique A, Miossec, Daphné, « Sister » d'Emily Loizeau, Jean-Louis Murat, Arthur H, Etienne Daho, Holden, Keren Ann.

Son actu:
- La promo de La Superbe puis une tournée pour 2010.
- La production du nouvel album d'Hubert Mounier.
- Il va être à l'affiche du film La Meute, un film gore de Franck Richard avec Yolande Moreau dans le rôle principal. « Misery à côté c'est rien » B.B.
- C'est lui qui va faire la B.O de Potiche, le prochain film de François Ozon.

dimanche 8 novembre 2009

IT'S ME VERSUS YOU AND LOVE.

Novembre c'est le mois de trop sur le calendrier. C'est bientôt la fin de l'année mais pas encore, le train-train des cours c'est installé, il fait nuit tôt, il fait un froid de gueux. Bref c'est le mois idéal pour être triste sans raison, juste parce que c'est ce mois qui veut ça. J'ai donc essayé de vous concocter une playlist qui pourrait coller à ces moments de mélancolies passagers.


PlAYLIST DE NOVEMBRE
We Own The Sky - M83
Wrestlers - HOT CHIP
Rivers of Brakelights - JULIAN CASABLANCAS
Gold and Warm -Bad Veins (pour le clip clique ici)
Something Good Can Work - Two Doors Cinema Club
Minimix pour Le Triangle - MYD
You Just Can't Win - DEAD WEATHER
Submarine - THE DRUMS
I Have Loved You Wrong - SWELL SEASON (live)
Walkabout (w/Noah Lennox) - ATLAS SOUND
We Still Got The Taste Dancin' On Our Tongues - WILD BEASTS
Use Somebody (Lo Fi) -BAT FOR LASHES
Kettering - The Antlers
This Momentary - DELPHIC (clip tourné à Tchernobyl).

Novembre c'est également le mois de la Julian-mania, alors comme je ne veux pas rester en reste et que moi aussi je veux jouer, je vous offre sa cover.

mardi 20 octobre 2009

LA FLAMME SACREE ET DES CONVERSES.

J'aime Biolay. Cela ne date pas d'hier. Il a suffit d'un jour d'été, un billet de 20 vingt euros retrouvé au fond de ma poche, une station essence et ce fut la révélation.

Attirée par l'aspect un peu torturé de la pochette de l'album A l'Origine, je me décidai à l'acheter pour m'épargner les heures de route restantes avec la musique du padre. Qui, ceci dit en passant, est de très bonne qualité, c'est juste que la playlist n'a pas changé depuis que j'ai trois ans... Je lance un putsch sur l'auto-radio et malgré les cris paternels j'insère le CD, les oreilles grandes ouvertes, impatiente de découvrir ce que contient cet énigmatique disque. Dès les premières notes de A l'origine (la chanson cette fois), je suis comme hypnotisée par cette voix grave mais à la fois douce trahissant une mélancolie certaine. Les chansons passent, les larmes montent sur Même si tu pars (j'étais sensible à l'époque), L'histoire d'un garçon et se sont déjà les dernières notes de Mes peines de coeur, qui closent l'album. Je reste longtemps sans parler -ce qui, me connaissant, arrive assez rarement pour être souligné- le regard perdu vers l'horizon, ne comprenant pas bien ce qui vient de se passer. C'est ce qu'on appelle le coup de foudre.

Après cette belle découverte, je me suis empressée de rechercher les autres oeuvres du dénommé Biolay. Je découvris Négatif et deux ans plus tard Trash Yéyé pour ne citer que mes préférés (si vous voulez sa discographie complète Wikipédia fera ça très bien pour vous). Depuis, je lutte pour faire découvrir Biolay à mon entourage, beaucoup étant sceptiques jusqu'à ce qu'ils prennent le temps d'écouter réellement ce que nous offre l'artiste. Car s'il est facile de critiquer, il l'est bien moins de prendre le temps d'écouter correctement quelque chose. Du début à la fin, de faire attention aux mots, à la tournure des phrases, à la justesse d'un accord et c'est pourtant ce que nous demande ce perfectionniste qu'est Biolay.

Aujourd'hui, après des années passées au ban de la chanson française, voilà que la critique encense Biolay. Qu'on aime son nouvel album soit une chose, mais porter ainsi aux nues un artiste que l'on a tant décrié en est une autre. Un peu de tenue, que diable. Son avis on s'y tient, ou, si l'on en change, on le fait avec subtilité, nuance, on peut même avouer que l'on s'est trompé et c'est encore plus louable. Même si cela m'agace de l'avouer, je ne peux qu'être d'accord avec l'ensemble des louanges qui lui sont aujourd'hui faites, car La Superbe est, bel et bien, un chef-d'oeuvre. En vrac, j'apprécie l'écho que l'on peut entendre entre 15 août et 15 septembre, Lyon presqu'île, Jaloux de tout et celle qui m'émeut le plus malgré son air entraînant, Reviens mon amour. Je m'arrêterais là afin de ne pas vous passer en revue les vingt-deux titres que compte ce double album et vous lasser avant l'heure.

Depuis le temps que j'attendais ce nouvel album, ma patience aura été récompensée. J'étais arrivée à l'université avec Biolay dans mes oreilles je pourrai dire que je repartirai de la même façon. La boucle est bouclée.

Ah oui et je le verrai en vrai au forum de la Fnac mardi 3 novembre, je vous raconterai.

Au cas où vous soyez passés à côté il y a quelques années, voilà ce que vous avez raté:
Douloureux Dedans - BENJAMIN BIOLAY
Laisse Aboyer Les Chiens - BENJAMIN BIOLAY
Je Ne T'ai Pas Aimé - BENJAMIN BIOLAY

Dans La Merco Benz - BENJAMIN BIOLAY

Et si avec ce froid automnal vous n'avez pas envie de sortir de chez vous je ne peux que vous conseillez de voir (ou revoir) Les Chansons d'Amour de Christophe Honoré.
J'ai Cru entendre - LOUIS GARREL & GREGOIRE LEPRINCE-RINGUET

lundi 12 octobre 2009

SIX AFRAID OF SEVEN

J'ai jeté mon dévolu sur la Suède(et pas SUEDE hein!).

Côté musique, les pays scandinaves ont particulièrement la côte ses derniers temps. Pensez aux Raveonettes, The Do (si si, ils sont franco/finnois, j'insiste), Röyksopp ou encore aux Asteroids Galaxy Tour, pour faire court. Il n'empêche j'ai un petit faible supplémentaire pour la Suède. En réalité, le processus est inconscient, dans le sens où je vais tomber sur un morceau que j'aime bien et, en recherchant le nom de l'artiste, je vais me rendre compte qu'une fois encore il est suédois. Qu'est ce que ces chansons ont de plus par rapport aux autres? Je ne saurais l'expliquer précisément. Est-ce dans la délicate articulation des mots, le rythme toujours planant ou tout simplement l'envie que le morceau ne s'achève jamais? Comment ne pas craquer à l'écoute de Young Folks (Peter Bjorn & John) ou I am John (Lonely, Dear) ?


FOR ALL SWEDISH LOVERS:
Tricky Tricky (Salem Remix) feat. Fever Ray- RÖYKSOPP
Turn The Radio Off (Remake by Studio) - LOVE IS ALL
Big Black Coffin - PETER BJORN & JOHN
Animal (Peter Bjorn & John Remix) - MIIKE SNOW
This Boy (feat. Lonely, Dear) - I'M FROM BARCELONA
Between Dreams - LAKE HEARTBEAT
It's my life - THE AMPLIFETES

C'est pas suédois, mais c'est pas grave:
Love Like A Sunset (Passion Pit Remix) - PHOENIX
Is This Really What You Want - Jesus Christ (The indie band)
Seven - CHEWLIPS

samedi 10 octobre 2009

TOUT OU RIEN



Rendez-vous mercredi 30 septembre au Cabaret Sauvage pour un concert que j'attends avec impatience: AU REVOIR SIMONE et CASIOKIDS.

Pour les voir, il va falloir le mériter. La salle se trouve au fin fond du Parc de la Villette et n'est pas particulièrement bien indiquée. Une fois le chemin du combattant passé, je me dirige vers le bar afin de reprendre des forces, normal. La bière étant à 4 euros, je me contenterai d'une bouteille d'eau. La salle ressemble à un chapiteau entouré de rideaux de velours rouge, ce qui donne tout de suite une impression de cocon. Les lumières se tamisent et voilà Casiokids (Norvège) qui commence.

Cabaret Sauvage


CASIOKIDS @ Cabaret Sauvage

La lilloise que je suis, avais oublié à quel point le public parisien peut être coincé. Le son électro pop – si t'en est qu'on puisse vraiment définir leur style – met un peu de temps avant de faire shaker son booty à toute la salle. Le public parisien c'est comme un vieux diesel, il faut du temps pour le lancer mais une fois cette étape passée, on ne l'arrête plus. Le concert ressemble de plus en plus à une fête entre amis, tout le monde se trémousse au rythme de la musique. Le clou du spectacle restera le singe qui apparaît sur scène (qui se trouvera être Annie l'un des membres d'Au Revoir Simone).

Petite pause, puis c'est au trio New-Yorkais de débarquer. Les trois fashionistas de Brooklyn sont, comme on pouvait s'en douter, très heureuses d'être à Paris et c'est pourquoi elle commence leur premier titre All or Nothing en français. Ce qui donne, au moment du refrain, un charmant « c'est tout ouhou, tout ouhou, c'est tout ou rien », j'adore. Elles enchaînent sur la désormais incontournable Sad Song. Elles ont déjà conquis le public.

Au Revoir Simone @ Cabaret Sauvage

Les trois américaines n'ont de cesse de dialoguer avec le public, nous permettant de rentrer un peu plus dans leur monde. En effet, elles nous expliquent que les néons qui entourent la salle ressemblent à plein de petites lunes ou encore qu'elles craignaient qu'on ne les aime pas mais qu'elles sont rassurées maintenant. C'est un dialogue assez absurde qui se met en place mais qui permet justement d'avoir l'impression d'être sur une autre planète. Le concert se poursuit avec les classiques: Another Likely Story, Take Me As I Am, Only You Can Make Me Happy. Comme vous pouvez le constater c'est essentiellement des titres de leur dernier album (Still Night, Still Light), à l'exception de Dark Halls qu'elles nous jouerons.

Au Revoir Simone @ Cabaret Sauvage.

J'ajouterai pour finir que je donnerai une mention spéciale à Knight of Wands, qui est encore mieux en live qu'en CD, ce qui me semblais impossible et pourtant elles l'ont fait! Un concert charmant où on ressort la tête sur un nuage, en espérant que cette impression de légèreté ne s'envolera pas trop vite.

Au Revoir Simone @ Cabaret Sauvage.


Petit BonusVidéo:

All or Nothing (Tout ou Rien) – AU REVOIR SIMONE

mardi 6 octobre 2009

THIS IS NOT A LOVE STORY

Comment résumer une histoire d'amour en 4min44? Ecoute moi ça!

Brandt Raphsodie - Benjamain Biolay feat. Jeanne Cherhal

Sinon pour ceux qui aime que ça dure un peu plus longtemps, vous pouvez aussi aller voir 500 days of Summer. Ou comment le mot amour peut prendre des significations complètement opposées.

mardi 29 septembre 2009

A SHOT OF SOMETHING HOT

J'aimerais prendre le temps de faire un vrai article mais n'en ayant pas , vous devrez vous contenter d'un clip pour le moment.

THE RAIN PAULY - Boat Beam

lundi 21 septembre 2009

PLAYLIST SEPTEMBRE

Voilà ce qui tourne en boucle en ce moment sur mon Ipod:

- Pursuit of Happiness - Kid Cudi feat. MGMT & Ratatat

- Might like you better – Amanda Blank

- Quicksand - La Roux

- Harold T. Wilkins or How To Wait For A Very Long Time – Fanfarlo

- Hardest of Hearts – Florence and The Machine

- Cuddle Fuddle - Passion Pit

- Mary - Noah and The Whale

- Blue Light – Bloc Party

- Suicide – The Raveonettes

- I am the Cosmos – Pete Yorn & Scarlett Johansson

- Not made for love – Metronomy

- Pedestal – Bombay Bicycle Club

- Cornerstone – Arctic Monkeys


Et petit bonus, rien que pour le plaisir (déniché par un ami, qui a fait ma soirée, je ne peux m'empêcher de vouloir le faire partager):

DE L'OR EN BARRE

BREAK UP – PETE YORN & SCARLETT JOHANSSON

Scarlett Johansson se remet à la chanson? Vraiment?
Comme si la première tentative ne suffisait pas. Je parle de son premier album: Anywhere I lay my head, pour ceux qui ont la mémoire courte. Comme vous pouvez le constater entre Scarlett et moi, ce n'est pas l'amour fou. Je ne sais pas pourquoi en plus, sa bouche peut être, ou alors sa blondeur. Mais loin de moi tout sentiment de jalousie!
Ce n'est que depuis Vicky, Cristina, Barcelona que cette dernière m'est un peu plus sympathique. Ce film n'est certes pas le meilleur des Woody Allen, mais il y a une scène qui fait toute la différence. Vous savez celle où Vicky et Cristina sont en train de pique-niquer et discutent d'art. Vicky explique à Cristina qu'elle l'envie d'avoir un don pour la peinture. Elle l'envie car elle se dit « not gifted », ces simples mots résument l'histoire de ma vie. Pas douée pour jouer d'un instrument, chantant comme une casserole, préférant dessiner sur mes potes que sur une feuille... Bref, quand elle a employé ces mots j'ai eu l'impression quelques secondes d'être Vicky (en plus elle est passionnée de photo, comme moi, oui, j'aime m'identifier, et alors?!). Tout ça pour dire que Scarlett Johansson, depuis ce film, ne me pose plus de problème en tant qu'actrice, mais question musique, je ne suis toujours pas convaincue.
C'est donc d'une oreille sceptique que je découvre le nouvel album de Scarlett Johansson. Bon d'accord sa collaboration avec Pete Yorn a titillé ma curiosité et m'a mis dans de meilleures dispositions, mais encore une fois je ne m'attendais à rien de bien fou. Vous vous demandez pourquoi je tente à tout prix de dénigrer Scarlett Johansson mais en fait c'est pour mieux expliquer l'excellente surprise qu'a été pour moi cet album.
Entre l'entraînant Relator (clip de ouf by the way), le calme Clean, l'album s 'écoute du début à la fin en espérant qu'une chose, que ces instants de pur bonheur et de joie auditive ne cessent jamais. Mon titre préféré restera néanmoins Blackie's Dead, à la fois punchy et triste. Cette chanson est pour moi celle résumant le mieux album, celle où les voix des deux artistes se mêlent à merveille, ne faisant souvent plus qu'une. Le duo rappelle d'ailleurs un peu celui de Gainsbourg & Birkin, une évidence. Il y a quelque chose dans l'atmosphère de cet album qui se dégage, que je ne saurais décrire, une sorte d'harmonie apaisante permettant de vous échapper du monde le temps d'une chanson. À chaque écoute j'ai la douce impression d'être dans un cocon, que rien ne peut plus m'atteindre, comme protégée.

Clean - Pete Yorn & Scarlett Johansson
Blackie's Dead - Pete Yorn & Scarlett Johansson

vendredi 11 septembre 2009

SUMMER TIME




MAIN SQUARE FESTIVAL



Main Square Festival 2009



Douze concerts, huit amis, deux jours, un festival: Main Square Festival, le 3 et 4 juillet 2009, le bonheur pur et simple.


Comment vous décrire ces 48h où l'alcool aura coulé à flots au son de Phoenix, Lily Allen, Kanye West, Yuksek, Birdy Nam Nam, The Expatriate, Ghinzu, Gossip, Bloc Party, Kaiser Chiefs, Placebo et The Crookers?



Tout commence dans le TER nous emmenant à Arras, qui même s'il ne dure que quarante minutes, nous semble une éternité. Une fois sur place et la sécurité passée, nous nous dirigeons vers le devant de la scène. Très étonnés par le peu de monde que l'affiche du vendredi a ramené, on se rassure en se disant que nous verrons bien mieux comme ça. Nous nous rapprochons au maximum afin de profiter comme il se doit de mon groupe préféré du moment, Phoenix. A peine cinq minutes d'attente et les voilà sur scène. Premières notes et à la surprise générale, ils ont osé, ils commencent leur concert par Lisztomania!


Phoenix, Main Square Festival, 2009.



Incroyable, nous n'en revenons pas (apparemment ils le font à tous leur concert, mais nous mettons quand même 15 minutes à nous en remettre). La foule est hystérique. Bon d'accord, surtout notre bande de zoulous et nos babyrockers de voisins, mais l'ambiance est lancée. S'ensuivent les classiques tels que Consolation Prizes ou Run run run et à nouveau Lisztomania, boostée pour l'occasion. Impensable, incroyable, ils osent encore, l'ambiance se propage dans toute la foule. Nous sentons que les petits versaillais on pris du poil de la bête en se permettant de remanier à loisir les chansons des anciens albums afin de leurs donner plus de pêche sur scène. Un ou deux slams plus tard et le concert est déjà fini, mais quel concert... Ce festival s'annonce haut en couleurs.


Slam dans la foule, malgré l'interdiction, Main Square Festival 2009.



C'est à présent au tour de Lily Allen. Cette dernière électrise la foule plus par sa tenue affriolante (haut noir transparent et minishort en jean) que par sa prestation qui nous laisse un peu sur notre faim. Elle est là pour nous présenter son dernier album, « It's not me, It's you », et notamment le célèbre et controversé Fuck You. La chanteuse a certes changé de look depuis « Alright Still » mais côté concert elle ne semble pas avoir beaucoup appris, aux vues de sa prestation un peu simple.


Lily Allen, Main Square Festival 2009.


Longue pause avant la tête d'affiche de la soirée Kanye West. Notre petit groupe est de plus en plus survolté, or Kanye West ne nous laissera aucun souvenir. Ou plutôt si, celui d'avoir eu un très bon show visuel mais, pour le reste, il repassera. Pourtant le petit prodigue américain a tout donné, un jeu de lumières à faire pâlir Versailles, des jeunes femmes nues peintes d'or, mais l'alchimie ne prend pas. Vient le tour de Yuksek, que nous ne connaissions pas ou très peu, qui se débrouille très bien, seul sur scène et parvient à faire danser toute la foule avec un son dynamique. Malheureusement nous n'assisterons pas à Birdy Nam Nam car le dernier train nous appelle déjà. On remerciera l'organisation plus tard... Les fêtards termineront la soirée en boîte au Supermarket, où malgré l'annulation de l’after Behind the Square, un autre lot de DJs est programmé pour Behind the Horse (What Planet Is This?/ Sexual Earthquake In Kobe/ Canblaster/ Sam Tiba/ Myd/ Nez Pales). Remplaçant au pied levé Late of the Pier/ Yuksek/ Sebastian/ Boys Noys, nos DJs nordistes ont tout de grands. L'avenir le dira, mais ils commencent à faire leur petit bonhomme de chemin, au plus grand bonheur de nos oreilles et de nos soirées.



Réveil difficile le lendemain. Bière, clope : la journée peut commencer. Toujours en mode festival. Puis vient l'heure de se préparer dans, avouons le, une certaine torpeur. L'heure tourne, nous ratons le premier train et nous nous mettons en route pour le second. En réalité le premier train a été annulé donc aucun regret (pardon The Expatriate) mais nous nous dépêchons en prévision de la foule qui va tenter de prendre le seul et unique train pour Arras de l'après-midi. Un mac do englouti et nous arrivons à Arras.

On reconnaît deux types de festivaleux: ceux qui ont tout donné hier et vont s'affaler près des stands à l'ombre afin de récupérer de maigres forces. Et ceux (plus sages?) qui tiennent encore grâce à la programmation du jour. Nous nous apprêtons à entrer dans le premier groupe (pardon Ghinzu) quand soudain, éclair de génie, c'est à Gossip de passer.

Ni une, ni deux nous sautons sur nos jambes encore engourdies de la veille et jouons des coudes afin de nous approcher au plus près du show de Beth Ditto. Beaucoup plus de monde que vendredi soir. Aussi, impossible de dépasser le vingtième rang. Tant pis, on voit tout de même bien la scène et on est dans l'axe de l'écran géant. Beth arrive sur scène dans un justaucorps digne de la tenue de Madonna par Jean-Paul Gaultier et une coupe courte style new wave. J'ajouterais que les cameramen du festival ne sont pas très sympas avec la pauvre Beth et ne cessent de faire des gros plans sur la cellulite de ses cuisses. Ce n'était vraiment pas la peine, même nous du vingtième rang nous la voyons très bien. Mais là n'est pas l'important, nous ne sommes pas venus pour parler régime! Concert sans fausse note mais sous une chaleur de plomb, ce qui explique que nos chers voisins n'aient pas été suffisamment hystériques à notre goût, notamment sur Jealous Girls, Heavy Cross (seul titre de son nouvel album qu'elle ait joué) ou le maintenant classique Standing in the way of control. Et surtout grosse rigolade pendant le concert quand Beth nous explique qu'elle a mal aux pieds, qu'il lui faut des « socks » ou « chaussettes » (en français dans le texte, ndlr). Il faudra tout de même qu'elle s'y reprenne à dix reprises avant qu'un assistant daigne lui en apporter une paire. L'histoire ne serait pas drôle si elle s'arrêtait là. Il s'agit maintenant à la chanteuse de mettre ces fameuses chaussettes. Sans perdre son sang froid, Beth coince son micro entre ses seins tonitruants et se met à nous reprendre What's Love Got To Do With It de Tina Turner ... en mettant ses chaussettes!


Beth Ditto et ses désormais fameuses chaussettes, Main Square Festival 2009.


Ouais, normal, la classe quoi. Une fois cette scène rocambolesque passée, le show continue, Beth rampe de la scène afin de descendre dans la foule qui l'acclame. Il ne faut pas moins de cinq vigiles pour aider la gente demoiselle à y parvenir, sans beaucoup de grâce il faut bien l'avouer. Et la bête de scène qu'est Beth Ditto se met à chanter au cœur même du public, sert dans ses bras, entre ses deux missiles un jeune ado, qui ne s'en remettra probablement jamais. Du show, toujours du show, du spectacle comme on en demande. Une pause s'impose entre elle et Bloc Party. Mes jambes sont de plus en plus faibles, il fait chaud sous le soleil du nord.


Bloc Party met du temps à arriver et surtout jusqu'au dernier instant nous ne savons pas quel groupe va jouer, à nouveau on remerciera l'organisation plus tard... Puis quelques notes, du très reconnaissable morceau, Helicopter, nous font courir au plus près de la scène. Tant et si bien que nous voilà au premier rang! Bien à droite certes, mais tout de même, le premier rang pour Bloc Party, où que l'on soit situé, on ne crache pas dessus. Le concert est carré, les tubes phares sont joués (Banquet et le récent Mercury). Nous avons même eu le droit à un inédit. Le chanteur, Kele Okereke, a perdu toute once de timidité et on ressent le plaisir qu'il a d'assumer son rôle de leader. Il en vient même à alpaguer les « lucky bastards » aux fenêtres, notamment une jeune fille qui danse au balcon avec sa guitare. Bon concert, bonne ambiance, la soirée s'annonce sous de bons auspices.


Kele Okereke, Bloc Party, Main Square Festival 2009.


Quelques verres d'eau distribués par la sécurité plus tard voici venir Kaiser Chiefs. Connus pour leur musique de stade ou rock de pompier comme le diraient certains, Kaiser Chiefs a un show taillé pour la grand place d'Arras. Et personnellement j'ai adoré! Enfin un spectacle, un vrai, digne de son nom. Nous assistons à la performance d'un Ricky Wilson survolté, qui saute partout, qui s'assoit sur les barrières le séparant de son public pour deux chansons, qui escalade une échelle sur scène pour voir la taille de la foule. D'aucuns diront qu'il en fait trop mais pour une fois qu'on a un groupe qui se démène sur scène, qui est heureux d'être là et qui sait faire passer cette sensation, je dis BRAVO. Sans doute mon concert préféré du festival. Kaiser Chiefs partis et déjà la foule se resserre, les fans de Placebo (oui il en existe encore et beaucoup aux vues du nombre de coups de coudes que nous nous sommes pris).


Kaiser Chiefs, Main Square Festival 2009.


A présent on ne rigole plus, les photos sont interdites, sous peine de regards noirs du vigil qui ressemble de plus en plus à un pitbull qu'autre chose. A peine entrés sur scène et la foule est déjà captivée par le trio d'anges noir. La lumière blanche contraste avec la noirceur des tenues et les rend comme irréels. C'est le nouveau venu Steve Forrest, qui impressionne par sa fougue et qui donne un rythme nouveau à Placebo.


Placebo, Main Square Festival 2009.


Le chanteur Brian Molko parle à plusieurs reprises avec le public, en français dans le texte, on sent que l'envie de remonter sur scène et de partir en tournée n'a jamais été aussi grande. Les classiques sont joués mais remis au goût du jour grâce à la basse: Special K, Meds mais également le tout nouveau Battle for the Sun que tout le monde connaît déjà par coeur. Nous n'attendions rien de particulier de ce concert et ce fut donc une très agréable surprise. Pour finir The Crookers, qui avec un nom pareil ne pouvait être qu'un énième groupe de rock mais qui en réalité fut un DJ set. Parfait pour finir cette journée et puiser dans nos dernières ressources avant de rentrer exténués mais HEU-REUX!